Madame Pitch, ou l'art de la présentation orale
Portée par la force des mots, ma bataille est de donner de la voix à celles et ceux qui veulent faire entendre leurs belles idées par leur présentation orale. C’est pour toucher plus d’entrepreneur·e·s que Madame Pitch a créé La Fabrique à Pitch. Tous les outils et la méthode de Madame Pitch sont réunis sur une plateforme de formation e-learning pour construire son pitch en 10 étapes.
Maîtriser une présentation orale s’apprend, et c’est ce besoin qui me guide jusqu’à vous. Alors, faisons connaissance !
S’affranchir du contre-modèle de l’école
Élève en bac scientifique, spé maths, autant vous dire que la rédaction et moi, on était mal engagées au départ. Le schéma classique “contexte – développement – conclusion”, ou le “thèse – antithèse – synthèse” des cours de philo avait du mal à rentrer (j’ai eu 4/20 au bac !). Pourtant, il a fallu me retrousser les manches puisque la note de synthèse était mon Graal pour entrer en école de communication.
Une fois l’exercice passé (non sans mal, vous l’avez compris), j’ai cru naïvement maîtriser la méthode pour convaincre. Mes premières réunions professionnelles dans une grande entreprise m’ont fait comprendre l’inverse. J’étais incapable de persuader mes interlocuteurs : les sujets étaient interminablement débattus et les décisions n’étaient pas prises.
Pourtant, je soignais mes présentations orales en expliquant bien le contexte, les tenants et les aboutissants… Malgré un job brillamment réalisé et mon patron enchanté, je ne parvenais pas à faire entendre mes idées. On me demandait sans cesse des précisions, on tergiversait,… Et ça traînait. Les projets n’avançaient pas.
Premier réflexe : j’ai pensé que le problème venait des autres, de ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent et qui prennent des décisions avant tout politiques.
Savoir s’exprimer pour prendre confiance
Le constat se répétait sur la plupart des projets dont j’avais la charge, et mes collègues étaient tout aussi désœuvrés. À ce moment-là, je n’arrivais pas à m’ôter de l’esprit ce sentiment d’échec, d’incapacité à convaincre.
Et vint ce jour où j’entendis une conférence passionnante d’un orateur au charisme frappant. Malgré un air dilettante qui me scotcha, le fond de son intervention me passionna. Qu’est-ce-qui le rendait si captivant ? Je comprenais qu’il maîtrisait à merveille l’art de la métaphore et qu’il ne cherchait pas sa légitimité dans le regard de son public. Il se savait (ou se croyait ?) légitime. Et du côté des spectateurs, on avait juste envie de l’écouter, de le croire.
Les deux heures sur la transformation digitale dans la protection sociale (c’est dire si le sujet était potentiellement barbant) sont passées sans que je ne m’en aperçoive. Je me suis alors demandé s’il avait un don inné, ou simplement des techniques. Et comme je ne suis pas fataliste, j’ai misé sur la deuxième option. C’est ainsi que j’ai conçu mes premiers outils pour transmettre l’art du pitch.
Dépasser le plafond de verre
Avec cette nouvelle corde à mon arc, j’ai économisé beaucoup de temps, d’argumentaires et de négociations. Mon propos est devenu plus clair et plus concret. Je le sentais aux questions de mon auditoire : au lieu de chercher à vérifier la fiabilité de mes propos ou de mon expertise, ils étaient curieux d’en savoir plus sur le projet que je leur présentais. Les décisions étaient prises, les budgets alloués, et j’obtenais les ressources financières ou humaines que je demandais.
De ces premières victoires s’est enclenché un cercle vertueux. Je suis entrée dans une spirale de succès : plus de responsabilités, des projets plus enthousiasmants… Et comme la meilleure manière d’apprendre, c’est d’enseigner, je me suis retrouvée à partager ces techniques avec mes collègues, curieux de connaître ma méthode.
L’audace s’est ensuite installée, au détriment des appréhensions et questionnements sur ma légitimité. Je me suis sentie en confiance, ce qui m’a donné l’élan pour aller encore plus loin.
J’ai alors décidé de devenir mon propre patron. J’ai créé Madame Pitch pour transmettre ces techniques de présentation orale au-delà de mon entreprise.
Développer Madame Pitch sur le terreau de l’événementiel
Maintenant, même ma grand-mère comprend mon métier ! Pas sûre qu’elle sache vous le pitcher, mais le mien l’a convaincue.
Il faut dire que les présentations orales ont toujours rythmé ma vie professionnelle. Elle a démarré dans une agence événementielle lilloise. Des séminaires d’entreprises comme Nocibé aux lancements de produits Okaïdi, en passant par des inaugurations ou des conventions, j’ai développé mon souci du détail et mon côté perfectionniste était comblé.
Travaillant sur la forme (décor, mise en scène, musique,…) comme sur le fond, je m’interrogeais sur la manière d’interpeller les collaborateurs, clients ou invités pour qu’ils se souviennent de ce moment. Parfois, j’ai assisté des metteurs en scène pour augmenter la qualité des interventions et contribuer à capter l’attention des investisseurs.
Participer à la transformation humaine des entreprises
Après 6 années dans cette agence, je suis passée du côté de « l’annonceur », pour m’imprégner d’une culture d’entreprise et agir sur celle-ci. En 2007, Vauban Humanis vient de fusionner et se prépare déjà à une nouvelle union pour devenir Humanis en 2012.
Pas simple de motiver les salariés dans cette période de grands changements, tout en accélérant le développement commercial et en innovant. Le défi est ambitieux et pour le relever, j’ai développé les compétences d’intrapreneur·e·s et créé un laboratoire d’innovation territoriale.
Naissent alors mes premières formations au pitch, une aptitude primordiale qui s’impose comme un élément clé de la méthodologie de projet.
Donner les clés d’une présentation orale qui attise la curiosité
Je décline cette formation pour le top management de l’entreprise, qui soumet ses idées régulièrement devant le conseil d’administration. Forte de mon sens aiguisé de la communication institutionnelle et publique, j’étends mon action à destination des partenaires et de créateurs d’entreprise.
Je comprends que la pédagogie est la clé de cette communication interne et externe. Communiquer sur les preuves plutôt que les promesses, c’est la base de l’engagement. Elle permet d’expliquer les enjeux, les moyens, de fédérer les équipes et de rassurer les clients.
Inspirée par les entrepreneurs et entrepreneuses, je deviens membre d’un club Cigales et nous soutenons, avec mes co-financeurs, plusieurs projets territoriaux. Nous recevons régulièrement des entrepreneur·e·s qui présentent leurs idées et nous parrainons les sociétés dans lesquelles nous investissons.
Passionnée par l’entrepreneuriat et les mutations du travail, j’ai suivi 2 MOOCs que je vous recommande vivement :
- « Devenir Entrepreneur du Changement » de Ticket for Change et HEC
- « Le Travail flexible » de ZeVillage.
Se lancer dans un nouveau projet demande de trouver les bons mots pour l’exprimer clairement. Mon ambition est de vous aider à construire une intervention orale impactante pour faire entendre votre voix.
Quel est votre projet ?